Interview: Fancy (electro rock)
Le groupe Fancy connait de plus en plus de succès sur la scène electro-rock, avec notamment des premières partie de Justice, un album sorti fin mai, et une carrière naissante au Japon. MusicSpot.fr les a récemment rencontrés. Interview.
La rédaction, publié le 13/06/2008
MusicSpot.fr : Quel est votre actualité ?
Jesse Chaton (chanteur) : Notre actualité du moment, c’est le Japon, avec Kings of The Worlds, notre album, qui est sorti là bas le 21 mai dernier !
Le japon est si particulier qu'on le décrit ?
Rae-Mone (bassiste) : Oui, la promotion est d'ailleurs assurée différemment au Japon. On à déjà fait des séances photos, des dédicaces, des émissions de radio... Au Japon on vend le visuel avant de vendre la musique, ce qui est plutôt bizarre. Si ça se passe bien cela pourrait aboutir à des concerts, voir une tournée...
Comment vous placez vous sur la scène Rock, baby-rockeurs ?
J.C. : Le terme de babyrockeur n’est pas péjoratif à mon sens. Ce mouvement est très positif car il permet au rock de faire un vrai "revival". La force de Fancy c’est d’être atypique. Nous nous plaçons en tant que Fancy. On ne peut pas nous classer dans une catégorie en particulier, notre style est une vraie trademark à l’instar de Queen ou des Rolling Stones.
Au début Fancy utilisez une boite à rythme pourquoi avoir voulu recruter un batteur ?
R.M. : Comme tu le sais, les batteurs dans les groupes de rock ont souvent des personnalités très excentriques voir carrément dingues. Nous avions connu beaucoup de déboires avec nos précédents batteurs, donc nous avions envie de créer Fancy autour d’un noyau dur : Jesse Chaton (chanteur), Rae-Mone (Bassiste), et Mom (guitariste). Maintenant c'est Fancy + Antoine Goussard (batteur) mais qui fait quand même partie du groupe...
Quelles sont vos influences ?
R.M. : Nous écoutons beaucoup de choses, en passant par la Pop, le Jazz, la Soul, le Disco, et la Funk qui est une grosse d’inspiration. Plus que part un style nous sommes influencé par une période les années 1970-80 de David Bowie à Herbie Hancock. On dit souvent qu’à cette époque il y avait de vraies bonnes chansons et même s'il existe encore de bons songwriters un savoir faire se perd. Fancy voudrait retrouver cette qualité.
Quel est le lien entre Justice et Fancy ?
J.C. : Xavier, l'un des deux acolytes de Justice, m’a confié qu’il adorait Fancy et qu’il utilisait souvent notre musique dans ses sets. Nous sommes restés en contact, et comme les Justice apprécient ce que nous faisons il sont toujours très heureux de pouvoir nous associer à leurs prestations. C’était le cas aux Etats-Unis ou en Angleterre. (NDLR: Fancy a notamment fait les premières parties sur la tournée anglaise de Justice).
Que répondez vous à ceux qui trouvent que vos titres sonnent "club" ?
R.M. et J.C. : "Club" malgré nous alors, parce que notre musique n’est pas pensée comme tel. Nous faisons nos chansons sans nous poser de questions et une fois réalisées, on fait le tri dans celles que nous aimons, mais nous ne cherchons pas à aller dans un style particulier. On ne se donne pas de limites. Cela-dit, il nous est arrivé plusieurs fois de nous retrouver en boite de nuit et entendre du Fancy. Des titres comme Inside of You ou What’s your name again sont effectivement souvent utilisés dans les DJ sets.
Quelle est la position de Fancy sur le téléchargement ?
R.M. : On admire évidement la démarche de Radiohead, NIN ou encore Coldplay, mais nous ne pouvons bien évidemment pas rivaliser... Mais voulons pourtant qu'il existe des accès gratuits à la culture, notamment la musique. Nous ne sommes pas choqués par le téléchargement, mais c’est aux maisons de disque d’évoluer et de repenser leurs business-models.
Propos recueillis par Alban Oujagir