On y parle de Jessie Chaton - 19 juin 2009

http://adrenalyn.net/article/393-0

Rinôçérôse CONCEPT LIVE


le 19/06/2009 par stephie






Quatre ans après la sortie de Schizophonia, les « rinôçérôse » sont de retour avec un cinquième opus intitulé Futurinô. Toujours aussi complices, "Patou" Carrié à la basse et Jean-Philippe Freu à la guitare, nous invitent à de nouvelles expérimentations sonores mais aussi visuelles. Le couple électro/rock de Montpellier s’est également entouré de talents britanniques comme Mark Gardener ou Ninja, la chanteuse survitaminée de The Go ! Team. Rencontre avec la part masculine du duo.

Merci à Coralie Kerbellec.

Peux-tu présenter le groupe en quelques mots ? Jean-Philippe Freu : Electro, rock, dub, pop, international, unis, scène, concerts, e-bow-whammy-vox, Lambrettachic, courtois, honnête, sexuel, danse, peinture et art numériques...

Vous revenez sur scène après 4 années d’absence. Pourquoi avoir pris autant de temps ?
Jean-Philippe Freu : C'est vrai que les Beatles faisaient 2 albums par an avec une tournée mondiale au milieu ! On était dans les 60's et en 5 ans le groupe s’est séparé. Pour nous, 4 ans, c'est 2 ans de tournée et 2 ans pour faire un album. Entre ces 2 albums, on avait sorti un best-of qui a cartonné au Japon. On est allé jouer là-bas plusieurs fois. On garde toujours le fantasme de faire un album très rapidement! C'est en partie une question d'organisation et de partenaires...

La date de sortie de votre nouvel album Futurinô a été reportée à plusieurs reprises. Pourquoi ?
Jean-Philippe Freu : C'est une sortie internationale et le label n'était pas prêt. Ils avaient besoin de plus de temps. De notre côté l'album est terminé depuis décembre 2008.

Le premier single de cet album s’appelle Time Machine. C’est un duo avec Ninja de The Go! Team. Comment s’est faite cette rencontre ?
Jean-Philippe Freu : On est des grands fans de The Go ! Team. On l'a contactée pour venir nous rencontrer à Montpellier et s'enfermer ensemble dans un studio. Ninja est sortie de l'aéroport avec un look complètement Motown et un accent des banlieues nord de Londres. Cette artiste déchire tout en studio et en live.

Il y a beaucoup de featurings sur ce disque : Mark Gardener, Jessie Chaton, Anna Muchin... Vous aviez un besoin de partager votre travail ?
Jean-Philippe Freu : Cet album suit la même démarche que le précédent Schizophonia qui est basé sur une collaboration avec des chanteurs à forte personnalité. Nous avons poursuivi cette démarche en voulant aller encore plus loin dans le concept. Après Schizophonia on a beaucoup tourné et on a tissé des liens assez forts avec les chanteurs qui nous accompagnaient, notamment Jessie Chaton et Mark Gardener. On avait vraiment envie de continuer l'aventure avec eux.

J’ai lu que vous n’avez pas parlé des morceaux avec vos invités avant même d’arriver en studio ?
Jean-Philippe Freu : On ne leur fait surtout rien écouter! C'est un principe que nous appliquons pour toutes les sessions d'enregistrement avec les chanteurs et qui s'est avéré efficace. Le chanteur invité n'a pas d'à priori sur le morceau. Ill a le trac aussi car il (ou elle) n'a rien préparé à l'avance! Et de là émerge une attitude plus spontanée et créative...

Est-ce que vous avez dû enregistrer ce disque dans plusieurs studios ?
Jean-Philippe Freu : Oui, car on a collaboré avec plusieurs producteurs et chaque fois on va travailler dans leur studio. Chez nous, le producteur a beaucoup d'importance. Il fait partie du processus créatif car nos démos laissent place à pas mal d'arrangements, de mise en forme...

C’était important pour vous de choisir des artistes français et de votre ville, Montpellier comme Anna Muchin ?
Jean-Philippe Freu : Non, on ne revendique rien dans ce genre de collaboration "in town", mais dans la mesure où les gens ont du talent (c’est le cas d'Anna) c'est beaucoup plus pratique et rapide que de faire venir quelqu'un de Los Angeles par exemple. On a aussi beaucoup collaboré avec i&Fused. Le titre fait avec lui est sur la version Japonaise de Futurinô.

Ce disque est votre cinquième album. Comment le places-tu dans votre discographie ?
Jean-Philippe Freu : En cinquième...sur mon étagère! Dans notre cœur, on verra plus tard il faut d'abord qu'il vive, qu'il déploie ces ailes! Et que le public se l'approprie.

Futurinô, ce n’est pas seulement un album c’est aussi un concept live. Peux-tu nous en dire plus ?
Jean-Philippe Freu : On a travaillé sur le concept de Futurinô avec deux artistes d'art numériques Yacine et Naziha d' Electronic Shadows. Ils ont imaginé et créé un décor de scène comme une sorte de ville imaginaire dans laquelle on évolue pendant le concert. Cet environnement esthétique se retrouve aussi dans notre clip sur Time Machine qu'ils ont réalisé, mais aussi la pochette et les photos de presse. La seule chose qu’ils n’ont pas fait avec nous, c'est coucher! Ils sont très sexy tous les deux mais ils ne sont pas du genre libertins! En même temps, nous non plus.

J’ai lu que vous allez même danser sur scène Montpellier Danse, les 24, 25, 26 juin avec la chorégraphe Rita Cioffi. C’est vrai ?
Jean-Philippe Freu : Oui! C'est de la pure danse contemporaine. Il n'y a que Patou et moi même de « rinôçérôse ». On joue sur scène et dans une certaine mesure on danse aussi mais je ne peux pas en dire plus, il faut voir le spectacle...

Vous pensez que c’est l’avenir de la musique : travailler d’avantage l’aspect scénographique ?
Jean-Philippe Freu : Si on veut être bon, c'est bien de se préoccuper de l'aspect scénographique, quelque soit la direction artistique que l'on se donne. Récemment, j'ai revu des vidéos de concert des Ramones. Ils avaient un jeu de scène réglé au millimètre, pourtant c'était des punks!

C’est un moyen d’attirer les gens vers les spectacles alors que les ventes de disque s’effondrent ?
Jean-Philippe Freu : À cause du téléchargement illégal, il n'y a plus d'argent dans le disque, alors certains groupes se tournent subitement vers le live! Avec « rinôçérôse », on a toujours considéré le live comme notre terrain favori. Pour nous, rien n'a changé.

Si vous aviez tous les moyens techniques possibles à votre disposition, quel serait le concert de vos rêves ?
Jean-Philippe Freu : Avec Electronic Shadows, on voudrait faire un système où le public qui le désire se fait filmer avant de rentrer dans la salle. Puis, on crée à partir du film son avatar et la personne se retrouve dans le décor de scène. On y est presque, mais il nous faudrait plus de moyens techniques.

Tu as le choix de la dernière question !
Jean-Philippe Freu : Ok, une question adressée à Jean-Philippe. Un génie sort d'une lampe et te dit: « Jean- Philippe comme tu es un être bon je te donne au choix deux magnifiques voiture: la dernière Ferrari ou la dernière Aston martin… Tu réponds quoi? L'Aston Martin! » Le génie revient et te dit : « Jean-Philippe tu es un être bon, si tu renonces à ta belle Aston Martin DB 7, tu sauves la vie de trois chiens (un épagneul breton et deux griffons Maltais). Tu réponds quoi? Heu!! »