mardi 8 juillet 2008
Neuve-Eglise / Décibulles
Fancy : "Nous voulons écrire une page de l’histoire du rock !"
Par Vivien Montag (07h29)
DNA : Vous étiez au festival de Bilbao en Espagne la semaine dernière, comment cela s’est passé pour vous ? Jessie Chaton : « C’était jubilatoire et orgasmique. A Bilbao, nous avons joué juste derrière Police. Il y avait 20000 personnes qui ont assisté à notre concert. C’est notre record en matière de public. Il y avait plein de groupes comme Boy Georges ou encore The Charlatans. »
N’est-ce pas trop prétentieux de vouloir devenir les rois du monde comme le souligne le titre de votre album ?
« On est à fond dans ce que l’on fait. Je ne veux pas jeter la pierre aux groupes en France. Mais j’ai parfois l’impression qu’il faut s’excuser d’être extravagant. Non. Il faut faire le show jusqu’au bout. Beaucoup de groupes sont des prétentieux. Ils jouent les trop modestes. Ils refusent même les interviews. Nous nous revendiquons ce que nous sommes. Nous voulons devenir des stars” ! Et nous adorons donner des interviews et discuter avec des gens qui s’intéressent à ce que nous faisons. »
Faire du glam rock avec des sonorités 70’ et 80’, n’est-ce pas dépassé” ?
« Dans quelques années, le rap sera cliché. Le rock est intemporel. J’aime Gary Glitter, Sweet, Bowie, Roxy Music. Mais musicalement, on ne cherche pas à faire autre chose que du Fancy. Nous, nous serons contents quand des jeunes montant des groupes rédigeront des petites annonces en nous citant comme influence. »
Etes-vous satisfait de l’énorme buzz créé autour de vous ?
« Non. Absolument pas ! J’en veux encore plus ! Plaisanterie à part, je suis ravi. C’est génial ! »
Certains critiques vous classent entre les Hushpuppies et Phoenix, cela vous convient” ?
« Pas du tout. Nous connaissons bien les Hushpuppies. Ce sont des copains. On connait moins Phoenix. Mais une fois encore, nous souhaitons faire du Fancy et rien d’autre. »
Connaissez-vous la scène rock alsacienne, comme par exemple les Sparkling Bombs, avec qui vous jouerez samedi soir” ?
« Pas véritablement. Je crois que nous avons été en contact avec eux mais je n’en suis plus sûr. »
Vous avez joué aux Etats-Unis, vous irez au Japon à la fin de l’été, êtes-vous déjà venu dans l’Est de la France” ?
« Nous avons joué à Metz et à Strasbourg. Nous gardons d’excellents souvenirs de ces concerts. Juste après Décibulles, nous allons aussi jouer à Lunéville. Et notre batteur Antoine Goussard, musicien additionnel, a habité Nancy pendant longtemps. »
Comment appréhendez-vous votre concert au festival Décibulles” ?
« Nous allons écrire une page de l’histoire de Décibulles et de l’histoire du rock” ! Ce sera un concert mémorable” ! »